Littératures
Assonnances en I
- Le 22/01/2019
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- Dans Des textes sur les mots
Assonances en i
L'ibis d'Egypte, il nidifie aux bords des rives du Nil
Le fils de Néfertiti, le petit Séti c'est son ami très gentil
Séti convie les petites filles, très libre avec sa manière de rire
Quelques délires, quelques lumières et des dieux d'empire
Le ciel se mire dans la mare où ils naviguent sur des esquifs
Quelques chiens qui crient et qui se déchirent pour des petits riens
Ils n'ont pas de plaisir à donner mais juste quelques petits désirs
Isis tient le miroir tandis qu'Osiris, il écrit quelques hiéroglyphes
Des singes grimpent sur les palmiers dattier et ils crient
Séti se dit qu'un jour il ira, dans le fleuve immense du Nil
Et qu'il y péchera quelque anguilles et des sardines très grises
Un temps d'avenir si précis où il ira voir ces choses qu'il s'est promises
Sur ce plateau de Guizèh des myriades de gens efficaces construisent
Un maitre d'œuvre dirige et conduit des cohortes de captifs africains
L'histoire n'oublie pas les pyramides...Qui donc se souvient de ces vies finies ?
J'étais un idiot idéaliste, et j'y mettais ainsi toutes les allitérations en i
Paris le 22 janvier 2019
à savoir c'est un petit défi que je m'étais promis
en voyant dans mes références de blog ce titre
L'origine des mots
- Le 12/01/2019
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- Dans Littératures
L'origine des mots
Je suis sûr que dans tous nos choix qui nous sont personnels
Certains mots, ceux qu'ont choisis, ils sont plus ou moins aimables
Comme de ces amours vécus ou non et qui sont tous admirables
Le hasard, il n'est pas fait de vos choix il y en a trop qui sont obsessionnels
Des fois, il y a des diamants purs et parfois aussi des petits cacas
La lumière ? Elle éclaire toutes les choses de la vie, quelques soient-elles
Le sexe ? C'est parait-il une histoire de contacts, mais avec quelque tracas
Mais pour les histoires d'amour, elles en font parties de ces choses immortelles
Je ne saurais que dire, dans le choix de tous mes mots, pour un poème
Il reste de ces mots qui sont très simples comme de dire de ces je t'aime !
Je sais trop leur usages et il me manque une dame à qui je puisse les dire
Mais parfois je me dis, j'use d'autre mots, il faut aussi pouvoir en rire
Quelques choses de tristes ou bien des délires qui se veulent très gais
J'ai parfois le mal d'une trop grande solitude, de ces immortels regrets
J'aime ces petits riens d'une vie d'enfant, et d'un sourire qui nous est donné
Je sais aussi ce manque de vies, dans ma vie qui celle d'un grand abandonné
Le matin j'aime toujours entendre les oiseaux qui chantent dans le noir
Je ne les vois pas, leurs chants sont pour moi quelques notes d'un bel espoir
Oui ! Je vis comme un vrai solitaire et si je n'avais cette envie d'écrire ce poème
Je serais dans le silence mortel de cette vie qui est sans un vrai diadème
Croches, doubles croches, il est des partitions, dans l'absence de la musique
Ainsi un mot, puis un autre qui s'écrivent, avec cette intention, qui se veut poétique
J'aime la musique, mais je ne sais pas les graduations, dans les notes qui sont jouée
Peut être m'aimez- vous comme poète, Je ne saurais faire une ode qui ne soit louée
Miracles des mots, la vie qui me surprend m'aide toujours dans tous mes choix
Quelques fois je me dis et si dans un poème, je vous mettais quelques anchois
Là je souris et quelques parts, je m'amuse, avec des mots et aussi un peu de hasard
Je vois parfois de poètes malheureux qui parlent d'un monde où ils sont assez hagards
Le ciel qui est fait de milliard d'étoiles dans le ciel, celui là qui est tout là-haut
Et chacune d'elle, elles nous disent je suis là depuis ta naissance dans un soubresaut
L'enfant que vous étiez, vos enfants qui sont les vôtres, et toutes les vies qui sont là
Peut être pourrait-on faire mille milliards de poèmes et peut-être bien au de-là ?
Paris le 12 janvier 2019
Hasards et Poétique
- Le 03/12/2018
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- Dans Littératures
Hasards et poétique
Mille milliards de poèmes, un truc des années 1950-1960
Ou j'ai vu cette poèsie qui est faite par des gens de l'Oulipo
un poème construit avec des feuilles de papier en lamelles
Et sur chaque lamelles, un seul vers en alexandrins rimés
Ainsi en assemblant plusieurs lamelles en lecture
Et tout cela, dans un ordre aléatoire et changeant
Les poèmes, Ils étaient ainsi générés par le hasard
A vrai dire je ne sais pas, s'il y avait un sens là-dedans
Dans un poème qui est fait de toute ces données aléatoires
Pour ce genre de trucs là, personnellement je n'aime pas trop
Pour moi un poème donné, il est fait de sens qui sont très précis
Et qu'il y ait des choses aléatoires, pour cela je ne sais pas
Je pense souvent pensé à des débats aux debut du suréalisme
Ente un gars comme André Breton, un homme toujours très politique
Et un homme qui n'est pas très connu, le dénommé Max Jacob
Celui-là qui est le véritable inventeur, des poèmes aléatoires
Certains lui reprochent son ralliement à l'Eglise catholique
Je sais aussi de ces gens pendant les années d'occupation
Des poètes qui étaient très libres dans leurs choix poétiques
Tandis qu'André Breton, le surréaliste, il s'était exilé aux USA
Pour moi un bon poème, il est toujours riche de sens
De tous ces mot que l'ont choisis avec de la volonté
Qiui est celle d'écrire sur ce monde, celui où nous vivons
Pour moi, Il est assez fou, de mettre du hasard dans nos mots
Paris le 28 Novembre 2018
Texte de 1977 Au légionaire, texte tiré d'Au lecteur de Charles Baudelaire
- Le 07/10/2018
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- Dans Archives... Troisième des vieux textes
Ce texte est le croisement de la technologie moderne,
Telle que pourrait l’utiliser un oulipien et un texte
Très connu de Charles Baudelaire (Au lecteur)
Au légionnaire,
La soubrette, l’érudition, la pécore, le lest,
Offensent nos essais et trébuchent nos correspondances,
Et nous allégeons nos aisés remous,
Comme les ménestrels numérotent leurs véroles,
Nos pécores sont théâtrales, nos répertoires sont laïcs,
Nous fanons gravement nos avions,
Et nous nous répandons généreusement, dans des chemises bourrées,
Crucifiant par de violentes pléthores, légitimer nos taffetas,
Sur l’orgasme du malaise, c’est Satie trimestriel,
Qui berne lucidement notre esquisse encombrante,
Et le rigide métallurgiste de notre voltige,
Est tout véhiculé par ce scatologique chiot,
C’est le diagnostic qui terrasse les filets, qui nous reposent,
Aux obligations les plus résignées, nous trustons des appétences,
Chaque jour, vers l’enfouissement, nous désenflons d’une passe,
Sans hors-jeu, à travers des ténors qui pullulent,
Ainsi qu’un débris payable, qui balance et manœuvre,
Le sexe masturbé, d’une apaisante cause,
Nous votons au passé, une platitude classique,
Que nous prétextons fortuitement, comme une vierge osseuse,
Sidéral, foutu, comme un milliard d’hémicycles,
Dans nos cervelles, rigole un phallus de dentiste,
Et quand nous ressassons, la morue dans nos préceptes,
Désunit, flirt invulnérable, avec de souterraines plages,
Si la vipère, le poivre, le poing, l’inceste,
N’ont pas encore broyé, de leurs paisibles destriers,
La cannelure bariolée, de nos placides déterministes,
C’est que notre amidon. Hélas n’est pas assez hasardeux,
Mais parmi les chiottes, les papes, les lieder,
Les sirènes, les scrupules, les vélomoteurs, les serveurs,
Les monte-charges, gobant, idéalisant, gueulant, rampant,
Dans le ménisque ingénieux de nos vicissitudes,
Il en est un, plus langoureux, plus mécréant, plus immuable,
Quoi qu’il ne prêche, ni grande gifle, ni grande critique,
Il farcirait volontiers, la tête de déchets,
Et dans une balafre, aveuglerait le monde,
C’est l’enseignement, l’œuvre chargée, d’un plomb ionisé,
Il revêt d’échecs, en fusillant sa huche,
Tu le consacres légionnaire ! Ce monte-charge déliquescent,
Hystérique légionnaire ! Mon sépale, ma fleur.
(Bruno Quinchez ; Charles Baudelaire)
Bruno Quinchez (Sceaux 1977 Paris 1988
Morsang sur/Orge, le 24 novembre 1991 et juin 1995)
Paris le 7 octobre 2018
au-legionaire-texte-tire-d-au-lecteur-de-charles-baudelaire.mp3 (617.55 Ko)
Sur le surréalisme, L'Histoire et Max Jacob
- Le 24/09/2018
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- Dans Politiques, Philosophies et débats
Sur le surréalisme, l’Histoire et Max Jacob
Non ! Je n’aime pas le surréalisme qui fait du hasard une de ses conditions de choix dans ses structures et moi tout comme Max Jacob le Poète fondateur des concepts surréalistes, j’admets, un choix qui me soit personnel dans ces phrases assez biscornues... Certes les poésies de Max Jacob, on dirait aussi que ça donne des constructions qui paraissent aléatoires, cela même si leurs sens, il parait hasardeux à des lecteurs vivants dans un monde plus classique... Pour moi, la poésie de Max Jacob, elle reste incomprise, il n’était pas un surréaliste, mais c’est lui qui a inventé la structure de ces phrases qui nous paraissent aléatoires ... Ce que je reproche aux surréalistes, c’est de mettre le hasard statistique comme une vision de ce monde... Oui ! On peut être athées ou croyants et cela sans se dire surréaliste ! Mais la question reste celle des choix volontaires de nos mots... J’ai toujours eu l’impression que cette histoire des non-choix des surréalistes, cela donne une pensé floue voire indéterminée. À savoir que je ne sais pas que dire de ces gens de la résistance comme Robert Desnos, Paul Éluard, René Char et les divers poètes qui étaient assez proches du surréalisme de cette époque... Pour le surréalisme ? Que dire ? Mon cul ! Dans les faits, ces gens là, ceux des années de la guerre entre 1940-1945, ils s’adressaient aux français de la France occupée et je crois que leurs mots utilisés, ils étaient choisis soigneusement triés, parmi plusieurs choix et ils avaient plutôt un peu d’hermétisme pour que ce qui soit dit, cela ne soit pas récupéré par cette France des gens trop proches des nazis, cette France de l’occupation, surtout il ne faut pas croire que les nazis étaient des idiots, c’est un monde de violences auxquelles nous avons échappées, heureusement pour nous qui vivons depuis 73 ans, une époque de paix dans cette Europe réconciliée
Paris le 24 septembre 2018
Le Cercueil ou le recueil
- Le 17/05/2018
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- Dans Psychologie de bazard, religieux, Philosophie
Le cercueil, ou le recueil ?
De temps en temps, là tranquillement,
Je médite longuement en moi-même
Ferais-je un nouveau recueil de poésie ?
Là dans ce cimetière où je vois ces gens
Alors vous savez,
Il faut que je m’édite encore,
Il faut que j’imprime avec des recueil
Dans les faits, je déprime beaucoup
Et ça sera, un cercueil de plus
Dans la grande bibliothèque
Qui est déjà, toute pleine de poussières
Suis-je la poussière ?
Où ai-je encore de grandes chose à vous dire ?
Je ne sais pas, vous le savez
Et j’hésite, entre le cercueil et le recueil
Je sais des cimetières tous remplis
Et qui sont plein de gens célèbres
Je sais aussi des bibliothèques
Qui sont toutes pleines de poussières
Dans les cimetières, il y a des vivants
Qui s’y baladent et qui regardent
Dans les bibliothèques, sombres et froides
Il y a des lecteurs perdus,
Entre plusieurs livres dans des étagères
Quand je serais dans un cercueil,
Alors toutes mes pensées seront-elle lues ?
La sagesse qui me dit que je suis mortel,
Mais je sais pas, ce que sera demain
L’éternité, c’est fait des lambeaux,
Ceux-là de nos vies qui sont mis bout à bout
J’ignore ce qui est le plus confortable,
Arrêter d’exister ou bien de continuer
L’enfant que j’étais, il savait des mondes
Qui sont tous plus ou moins incroyables
La raison ! Elle m’arraisonne
Et me demande de dégager !
Espèce de vieux con !
Un jour qui vient et tu verras,
Mais quand ? Cela je ne sais pas !
Mais je sens bien ma vieillesse,
Savez-vous toutes mes douleurs qui me minent ?
Quelques part je songe à l’éternité d’un Dieu !
Celui-là qui vit en moi, mais moi je vieillis
Et le vieux salaud que je suis,
Il est là comme un vieux gamin de soixante-six ans
Si au moins je savais choisir le bon support
Pour l’éternité… le cercueil ou le recueil ?
Mais je songe à l’éternité, par le simple fait
De savoir et vouloir parler de la tendresse
Un dieu tout puissant et omnipotent pour moi
Il est aussi mortel que le reste des êtres
Je songe parfois à l’amour du proche,
Celui qui vit près de vous, comme le disait jésus
Mais hélas ! Je sais aussi toutes les guerres,
Pour proclamer au monde, la bonne nouvelle
Là vous savez ! Je rigole un peu !
Mais c’est assez cruel certainement
Pour les prophètes ou les messies
Le jour qui vient! Il est à voir !
La seule chose qui doit rester,
C’est de penser à l’autre,
Avec tout son cœur et avec force
Pour les millions de croyants
Ils peuvent prier ce Dieu
Mais ces prières lancées vers le ciel,
Elles doivent rester tendres
Je n’aime pas cette guerre
Pour faire un monde à Dieu
Paris le 17 mai 2018
Sur la littérature et les idéologies
- Le 19/12/2017
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- Dans Psychologie de bazard, religieux, Philosophie
Sur la littérature et les idéologies
Quelles seraient les vraies différences qu'il y aurait entre avoir du style dans ses propres écrits ou bien avoir une prétention de créateur dans la littérature. Il y a rien de plus chiant à lire et à laisser dire qu'une personne qui se revendique d'un mouvement littéraire et qui applique des principes figés. De nos jours, je déteste le surréalisme qui premièrement, il a vendu son âme au PCF dans les années 1925 et qui est surtout devenu maintenant une technique d'accroches publicitaires. Cela de nos jours et dans ce monde de la publicité, par les divers moyens dont les affiches qui doivent vous accrocher le regard, des spots publicitaires de la TV et tout ce bruit agaçant qu'il y a maintenant dans les radios pour vendre du n'importe quoi. Ce qui est intéressant, c'est de pouvoir dire ses propres choses, de ces choses très libres que l'on a, cela sans ne faire aucune frontière entre les mondes que l'on fréquente... Un coucher de soleil, un enfant qui nous sourit, quelques pensées que l'on a en soi, cela ce sont des choses qui sont mille fois plus intéressantes, que de vouloir choquer les bourgeois par des rapprochements clinquants. Pour toutes les idées de cul chères aux surréaliste, il y a 90% des sites d'internet s'en occupent. Non! Je n'aime pas ce monde moderne avec des médias et tous ses discours. A savoir des discours avec des buts idéologiques qui sont plus ou moins cachés. Je me protège de tous ces chocs des médias. Je ne sais plus si un jour je serais encore choqué par un drame et donnerais-je un jour dix centimes pour la énième quêtes sur toute les misères du monde ? Certes ça me donne une mauvaise conscience et j'ai pour moi surtout peu de ressources, mais j ai dans la tête aussi ces quelques centaines de milliard de dollar qui sont dans quelques mains de gens très riches. Des gens qui eux, ils ne partagent pas d'un petit millième de leurs fortune. Oui pour la littérature ! Je sais que souvent on croit qu'ont écrit comme untel ou unetelle. Ma référence cela reste l'évangile et le Jésus des évangiles, mais notez bien aussi que je n'ai jamais essayé de me prendre pour le Christ, dans mon passé j'ai connu trop de fous qui avait cette croyance. La création, c'est un monde sans loi car ce n'est pas fait des références déjà lues. Cela sans toutes les idées préconçues que l'on a, ni de toutes les limites qu'on se donne dans nos propres choix, la seule chose acceptable c'est que ça soit lisible et que ça soit plutôt bien écrit
Paris le 19 décembre 2017
Le chien pelé... Un texte de Jean Anouilh
- Le 11/11/2017
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- Dans Littératures
Le chien pelé...
Un chien pelé, boiteux, que personne n'aimait,
Sauva un jour une petite fille
Qui se noyait.Il fut fêté par la famille.
Tout un jour, caressé, il vécut en héros.
On lui donna du sucre, on lui donna des os...
La petite exigea que le soir, à l'étage,
Il dormît au pied de son lit.
L'enfant était choyée.
On dit : «Et s'il salit ?
Un chien galeux sur un tapis, ce n'est pas sage...
Mais elle était au bord des larmes,
On accepta le chien;
En se promettant bien
Qu'on le renverrait, passée cette alarme.
Le chien dormit comme un évêque et fit un rêve.
Une île peuplée de chats,
Dont il était le pacha.
Il cassait quelques reins, le matin, pour l'hygiène,
En se promenant sur la grève ;
Puis, il s'étendait mollement,
Tandis qu'une esclave indigène
Eduquée tout spécialement (Gratter un dos est une science),
Venait le gratter en silence...
Aux repas :Os en abondance...
Il choisissait nonchalamment.
Mais surtout, despotique et tendre,
sur cette île,Régnait une petite fille,
Qui le comblait de sa tendresse...
Il avait de tous temps rêvé d'une maîtresse.
Au réveil, la petite dit : «Il a ronflé.
Je ne veux plus du sale chien, il sent la crotte!
Le chien fut promptement chassé.
La queue basse, il fit une petite trotte,
Reniflant les odeurs charmantes du pavé.
Vers midi il revint s'enquérir du menu,
A tout hasard, l'air ingénu.
On venait justement de laver la cuisine :
La bonne l'expulsa d'un coup de pied au cul.
Les ouvriers, qui sortaient de l'usine,
Défilaient devant la maison du directeur.
Ils portaient des pancartes; ils poussaient des
clameurs.«Plus de salaires de famine ! »
«Assez de travailler pour rien ! »
«Les hommes ne sont pas des chiens ! »
Un homme ramassa une pierre et fit mine
De la lancer vers les fenêtres de l'enfant.
Le chien bondit et le mordit cruellement.
Pris pour le chien de la maison
Et, malgré sa dégaine triste,
Pour un affreux capitaliste —
A défaut de la direction,
Les ouvriers, furieux, lui firent
Son affaire à coups de bâton.
Le chien agonisa doucement sans rien dire,
Langue pendante, sans pouvoir bouger les membres,
Jusqu'au soir, en pensant que la petite fille
Avait été vraiment gentille
De l'avoir couché dans sa chambre...
La bonne pour tout cadeau
Lui apporta un peu d'eau.
Il pensa qu'elle était bien bonne, car en somme,
Elle ne lui devait rien.
Les hommes ne sont pas des chiens,
Mais les chiens ne sont pas des hommes
Animaux Jean Anouilh
Réflexions...
- Le 03/11/2017
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- Dans Psychologie de Bazard
Réflexions...
Certes ! Oui ! Je sais bien que j'e n'ai qu'une formation scientifique
Mais je sais aussi que que je n'ai absolument rien d'un vrai matheux
Pour moi les maths, c'est une réalité qui reste toute abstraite
Un monde de géomètres arpenteurs et de logiciens
Je préfère encore et toujours, toute la nuance poétique
Celle-ci qui me permet plus de choses que de la pure logique
Je ne sais pas pourquoi ! Là! Tu nous parles d'équation
Pour moi la plus belle et la plus simple cela reste, "un égale un"
Mais pour certains, ils ne comprendront jamais cette simplicité
Pour moi, c'est que l'unité est une chose qui existe en soi
Sans vouloir délirer sur le reste, nous somme tous égaux
J'ignore si un matheux, il parle de ce monde où nous vivons
J'ignore de plus en plus, tout ce monde de la technologie
Les techno-sciences, elles me parlent d'outils et de gadgets
La science contemporaine, elle meure de ne pouvoir se dépasser
La poésie, avec toutes les nuances, elle va beaucoup plus loin
Je reconnais que dans le choix de mes mots, je cherche l'exactitude
Mais je ne mets pas de mot, sans en connaitre toutes les nuances
Y aurait un poème plus important qu'une équation ? Cela je ne sais pas !
J'ai souvent songé à un monde différent, où j'étais un savant fou
Mais là ! Je rigole ! Je sais bien que quelques parts... On a tous été un autre
La physique contemporaine, elle a fait certainement plus de morts que la poésie
Une chose que devrait comprendre ces chers matheux, c'est le regard
Le regard, il est fait de nuances qui sont difficilement descriptibles
Paris le 3 novembre 2017
Petite note, sur mes archives en format PDF
- Le 31/10/2017
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Aussi bizarre que cela puisse paraitre, j'ai supprimé
Quasiment toute les références sur ce site de mes archives
qui sont en format PDF, beaucoup trop facile à télécharger
Cela en ne sachant pas trop comment gérer ces fichiers,
peut-être une question de droits d'auteurs et de plagiats possibles
Ballade en automne
- Le 28/10/2017
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- Dans Littératures
Ballades en automne
Dans les brumes froides d'un Paris plutôt triste
de ce début d'automne un peu avant la Toussaint.
Victorugueux déambulait dans le cimetière du Père Lachaise,
un lieu où sont enterrés pas mal de gens célèbres...
Victor, il se posait la question : trouverait-il la tombe du Poète Immortel ?
Celui dont Denis soutenait avec force comme étant son seul Père artistique,
je regardais donc ! Non ça ne devait pas être, le gars Abélard
qui est le plus vieux dans ce cimetière...
Oui ! Je ne doute pas qu'il ait été célèbre mais pour dame Héloïse,
elle avait eut peut-être aussi d'autres amants
et malgré tous ce qu'on disait sur lui, le gars Abélard,
il ne méritait pas le titre de poète immortel...
Je pensais à d'autres gens comme Jacques Brel,
mais lui, le grand Jacques, il avait préféré se faire une tombe
dans un paysage de vacances, tout près de Paul Gauguin, tout là-bas aux Marquises...
Je songeais à un autre personnage qui était très connu dans ce cimetière,
un mort célèbre avec une tombe toujours fleurie et pleine de graffitis...
Oui là ! Je pense à Jim Morrison qui se prenait parfois pour Rimbaud,
mais le Jim il avait ce petit défaut, c'est qu'il causait anglais
et ça ne serait pas facile, surtout avec le prix Nobel de Littérature 2016...
J'ai nommé, monsieur Robert Zimmermann, autrement dit Bob Dylan...
Non ! Car Je savais déjà un empire par l'argent, puis non,
je ne prendrais pas ce bonhomme comme le poète immortel du Père La Chaise...
je me disais en y réfléchissant qu'il y avait pas mal d'autres candidats
susceptibles d'être ce poète immortel comme dans les fantaisistes,
ou des gars que je considéraient comme pas sérieux,
j'ai nommé monsieur le spirite Alan Kardec
et il y avait peut-être aussi du coté du mur des fédérés,
ce mur fameux qui était surement tout plein de ces bavards immortels,
des gens comme monsieur et madame Montand
et aussi tous les pontes du PCF depuis les débuts...
Sans doute avais-je gardé un peu de tendresse
pour une grande dame qu'était la chanteuse Edith Piaf...
Une Dame du Paris de toujours,
mais j'avais aussi gardé pour moi, une dame qui était couchée là
dans ce milieu des tombes rangée au cordeau;
je savais la tombe de cette dame que j'aime beaucoup Madame Danièle Messia.
En me laissant allez dans les rêves et en me baladant
parmi toute ces tombes dans un automne avec brouillard
ce qui est normal en automne...
Oui Là ! J'en étais sûrement à évoquer toutes les vapeurs trop sombres,
tellement sinistres de cette atmosphère délétère,
celle du Paris morbide du gars Charles Baudelaire.
Puis je pensais alors que s''il y a ces choses sinistres,
'il y avait aussi des choses plus douces et du plus aimables,
dans les gens qui dorment ici... Je cherchais et le me disais
y-avait-t-il ici, de ces musiciens français du début du vingtième siècle ?
Des gens comme Ibert, Debussy, Ravel ?
Et là mon âme, elle s'éclairait et elle s'amourachait alors de leurs vies
qui restent immortelles et de leurs œuvres,
je ne doutais plus que pour le titre de poète immortel,
je me disais qu'il irait bien à un de ces musiciens français
des années mille-neuf-cent-vingt comme Éric Satie
ou bien un de ces trafiquants de musique légères et prenantes,
de ces morts que j'aimais avec leurs musique de piano que j'admirais....
Oui ! C'était bien une longue méditation qui finissait avec un peu de nostalgie,
cela tout en marchant dans ce cimetière et en songeant à quelques Gymnopédies,
dont Denis essayait dans ses essais maladroits et musicaux
et pianistiques d'attraper la quintessence dans un son de Piano
Paris le 28 octobre 2017, quelques modification le 29 octobre 2017 et une mise en pages le 16 novembre 2018
Absurde et politique écolo
- Le 11/10/2017
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Absurde et politique écolo
Le truc était absurde et Victor il en était bien conscient, mais comment ficeler un saucisson soviétique dans un monde de babas-cools post soixante-huitards, dans ce monde incroyablement méprisant du Micro Macron, un président Jupiter qui n'autorisait aucune critique à toutes les cooconeries faites dans ce monde de Babas-cool sans imagination. Le saucisson soviétique ? Oui c'était toujours une horreur surtout dans un monde babas cool a tendance végans. Le cochon une horreur soviétique qui ne concernait plus les baba cools existentiel pros écolo-conso. Il y avait bien le gars Alfred qui était déjà prêt à écrire des discours incroyablement beaux pour les serviteurs zélés des enfants de Macron-Bio-boutique. A savoir j'avait appris que Le gars Huuullô qui était déjà prêt à l'authentification cent pour cent pure écologie de toutes les nouvelles merdes de la nouvelle économie, la plus écologique qui était promise pour 2020, Un monde soit-disant écologique avec des taxes importantes sur toutes les merdes anciennes, mais communes du genre des moteurs à gas-oil ou essence de fleurs distillées, des spécialités toutes productrices de CO². Bref toutes ces merdes non-écologiques qui seraient encore vendues à cause de l'inertie de la réalité économico-industrielle. On parlait de faire des super voitures électriques qui demanderaient pour faire face à la quantité pour pourvoir en batteries électriques afin de stocker une quantité d'énergie stockée et Batteries produites et réduites à l'usage des voiture, Pour une énergie électrique qui exigeraient et qui demanderait comme ressources toute la production existante de Lithium, cela pour cent ans de production du minerais et toute la consommation écolo pacifique de 50 centrales électriques de 20 Mégawatts dont aucune ne produirait de CO², alors soient des centrales nucléaires qui sont parait-il sans CO². A savoir quand on connait de nos jours l'état lamentable de toutes nos centrales nucléaires qui fonctionnent depuis 1975, ce qui est approximativemrnt la date du premier choc pétrolier. Bof se dit en songeant Victor, il me restera toujours du saucisson soviétique. Et peut être qu'Alfred il trouverait ce qu'il fallait dire, mais pour l'instant Victor inquiet tapotait sur son clavier et pour demain on verra bien quoiqu'en disent messieurs Conrad et saint Michel, Oui il savait que, demain il y aura encore du saucisson
Paris 11 octobre 2017
Mes lectures
- Le 17/08/2017
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Mes lectures, quelques auteurs de Science-fiction
De temps à autre je relis des œuvres de sciences fiction comme la série des "Fondations" d'Isaac Asimov, un monde qui parle de l'Histoire (avec une majuscule), ça parle des individus et de la prévisibilité de L'Histoire quand il y a un grand nombre d'individus, il parle aussi des robots et de ses fameuses lois dites de la robotique,
Puis j'ai aussi lu d'autres auteurs comme Ray Bradbury et ses histoires qui restent très humaines dans des lieux qui ne sont pas toujours proches de nos habitudes, je me souviens de Chroniques Martiennes où l'on voit un martien télépathe qui est perdu tout seul face à des terriens qui sont aussi de super matérialistes et même aussi pour la religion, cette chose qui est parfois mal perçue chez ces terriens... Le martien télépathe seul dans la foule, c'est là une histoire très bizarre, car ce pauvre martien perdu dans cette foule de terriens, il est très secoué de tous les coté par les pensées des terriens qui sont avec des rêves plus ou moins religieux, il passe ainsi du visage d'un ami à celui d'un autre, puis Il devient instantanément le Jésus des terriens, celui-là qui serait revenu et qui devrait établir un royaume sur Terre ou plutôt sur Mars... Ce martien qui est beaucoup trop fatigué par tous les rêves plus ou moins fous des terriens, il meurt et alors tout redevient d'une banale réalité comme avant...
Dans un autre style, il y a aussi Philip K Dick qui lui, il hésite entre divers fantasmes et diverses réalités, entre de terribles réalités psychotiques où le suicide, c'est aussi une réalité envisagée et des dieux qui jouent avec nous les humains... Ainsi dans SIVA qui es une entité qui s'exprime avec des choses étranges comme une lumière et qui nous parlerait à chacun individuellement, Dieu vu là comme une Machine... Il y a aussi quelques histoires plus ou moins religieuses de synthèse de ses connaissances personnelles...
Maintenant, je lis peu les modernes, tous ceux qui écrivent de La SF contemporaines, car c'est souvent des expériences technologiques ou avec des êtres qui nous parasitent le cerveau...
La Science fiction c'est un monde où nous décrivons des réalités différentes, soit sur Terre, ou soient des histoire d'extra terrestres, ou soit dans des Uchronies qui sont des mondes parallèle où l'Histoire, elle est juste déviée par un événement qui change le processus historique... L'Uchronie c'est beaucoup de "si" qui sont à choisir dans l'ordre des choses, dans une Histoire qui se déroulerait autrement
Le trou dans le zéro
Le plus complexe et certainement le meilleur « Le trou dans le zéro » de M.K. Josef...Pour celui que je considère comme le plus grands par ses écrits, bien qu'il n'ait fait peu de livres de Science-Fiction; je mettrais M.K Josef.... Monsieur Michaël Kennedy Joseph qui est né en 1890 et qui est mort en 1981... Un écrivain de langue anglaise de Nouvelle Zélande qui a écrit selon moi le chef d'œuvre des chef d'œuvres, un livre qui décrit notre univers vers l'an 4000 un univers fait d'une myriade incommensurable d'humains... Bref Imaginez que notre population terrestre actuelle, elle ait doublée en moyennes cela pendant une période de 30 ans et en continu pendant les 2000 années du futur... Une myriades d' Humains qui vivent dans un univers gigantesque avec des dimensions qui sont quasi au bout de nos connaissances actuelles... Et cet univers Gigantesques qui se décompose par manque de réalité perçues ou plutôt pour moi cette réalité, c’est celle d'un inconscient collectif qui ne croit plus en rien... Alors arrive ce qui devait arriver, cette chose ce qu'on appelle en théologie chrétienne "Le Millénium ou la Fin du Monde'" cet univers avec ses humains qui ont perdu la foi et qui se désagrège avec des disparitions de certaines parties de l'univers, ainsi des galaxies qui cessent d'exister... Bref un univers fait de fantasmes divers et variés, du moins pour moi c'est l'interprétation que je donne à ce livre « Le trou dans le zéro », mais il n'est pas possible de dire aujourd’hui à ces gentils matérialistes que sont malheureusement tous nos contemporains qui nous créent un univers de plus en plus complexe...Cet univers il lui manque une âme ! Oui ! Cet univers si ordonné, vous pouvez si vous n'y croyez l’agrandir et le complexifier, mais je pense aussi qu'il ne faut pas supprimer dieu et l’âme de cet univers, cela parce que vous n'y croyez pas et vous ne savez pas ce que c'est ! Sans doute Dieu et l'âme de l'univers sont des choses non-matérielles que vous ne pouvez comprendre ! Mais s’il s’agit d’inconscient collectif... Alors ce que pense, que lorsque je vois une foule avec des pensées dans le désordre le plus complets, ce monde il devient alors chaotique, pour moi ce que je voudrais vous dire simplement, cela serait plus d’essayer de reconnaitre l'inconscient collectif que de croire en un dieu qui nous échappera toujours ! La télépathie ? C'est un phénomène qui reste incompris et qui interagit aussi sur nos perceptions de cet Univers... Téléphathie + Inconscient Collectif ! Voilà un truc qui est tout à fait incompris
Propos et débat sur l'utilité d'avoir du vocabulaire
- Le 06/08/2017
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- Dans Littératures
Propos et débat sur l'utilité d'avoir du vocabulaire
L'idée de coller des préfixes et des suffixes, c'est plus dans la culture allemande, certains mots en français sont suffisamment précis pour ne pas bricoler des néologismes juste avoir un bon vocabulaire, la grammaire et savoir l'usage de ces mots
Avoir un vocabulaire et savoir l'utiliser, c'est un pouvoir que certains s'aiment pas, une foule de moutons se fait tondre plus facilement. Pour moi c'est un des enjeux de l'éducation cela sans être une chose politico-médiatique
Je pense que je milite pour que les gamins, ils aiment dire les choses qu'ils veulent dire, je ne sais pas quelle est mon influence sur eux, mais pour certains, je sais qu'ils me lisent
L'action par la poésie, cela peut paraitre bizarre, dans mes débuts, j'ai été très influencé par Jacques Prévert, puis je me suis mis à lire d'autres poètes, la poésie, cela reste une forme littéraire très libre
On verra ! Ce n'est pas moi qui décide, pour l'anglais, c'est une langue très pragmatique et j'ai du mal avec l'abstraction en anglais, pour l'allemand c'est hyper construit, mais certains concepts m'échappent totalement, même avec une traduction en français, à savoir que j'aime beaucoup Nietzsche mais toutes ses traductions, elles ne sont pas très sympathiques, le surhomme, en est un bon exemple, si je comprends bien dans le texte de Nietzsche, c'est une pensée qui dépasse l'humain et non pas un affreux comme chez les nazis
Faire une chronique sur mon blog sur la langue et les anglicismes ? Non ! Pas envie ! Notre langue évolue et ce n'est pas mon intention de dire quoique ce soit là-dessus
Paris le 6 août 2017
Le bateau Ivre... Arthur Rimbaud
- Le 28/07/2017
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- Dans De La Mémoire
Le bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
Arthur Rimbaud 1854-1891